Fleuron du patrimoine bordelais, la cathédrale Saint-André est un précieux témoin de mille ans d’histoire de Bordeaux.
Lieu unique et privilégié, aux styles variés et confondus, où chacun peut joindre les mains et se mettre à genoux, sûr d’y recueillir force spirituelle.
Cathédrale fascinante et singulière, Saint-André de Bordeaux tient une place originale dans l’architecture médiévale. Son rayonnement est marqué par la volonté du clergé du Moyen Âge instituer comme une véritable cathédrale archiépiscopale, sur fond de guerres franco-anglaises et de rivalité avec le siège de Bourges.
Le premier édifice roman, dont subsiste surtout la curieuse façade occidentale, est consacré par le pape Urbain II en 1096. Puis un ambitieux projet lance la construction, au milieu du XIIIe siècle, nouveau chevet, du transept et du chœur qui constituent l’une des plus belles réussites de l’art
gotique dans la région.
Primatiale d’Aquitaine, Saint-André cultive un lien privilégié avec le siège pontifical. Les archevêques de Bordeaux — dont le plus célèbre, Bertrand de Got, devint pape en 1305 sous le nom de Clément V — sont nombreux à avoir été érigés cardinaux. La cathédrale est aussi un symbole fort du pouvoir politique, théâtre notamment de mariages royaux : Louis VII et Aliénor d’Aquitaine en 1137, Louis XIII et Anne d’Autriche en 1615.
Chaque Siècle a laissé sa trace originale. Replacée au cœur de la cité par réaménagements urbanistiques successifs depuis le milieu du XIXe siècle, la cathédrale a aujourd’hui retrouvé tout son lustre grâce aux spectaculaires campagnes de restauration ; en témoigne la redécouverte des somptueuses sculptures du portail Royal, rouvert en 2015.
Trait d’union entre le sacré et le pouvoir, le passé et le présent, l’ailleurs et l’ici, Saint-André est aujourd’hui le monument le plus visité de la capitale de l’Aquitaine.