Description
Dominant de ses hautes flèches la cité et la Maine, la cathédrale Saint-Maurice d’Angers incarne avec grâce le style gothique angevin, caractérisé par ses voûtes bombées et ses ogives saillantes.
Édifiée entre le XIe et le XIIIe siècle, mariant admirablement les styles roman et gothique, elle n’a cessé d’être remodelée et enrichie, s’imposant depuis neuf siècles comme un modèle pour nombre d’édifices de la région.
Du portail sculpté au XIIe siècle, restauré récemment, jusqu’à la demeure épiscopale, construite à l’époque romane et agrandie au XIXe siècle, Saint-Maurice offre au regard la blanche et simple beauté de ses pierres en tuffeau. Sa silhouette élancée et finement proportionnée voisine et contraste avec les massives tours du château des princes d’Anjou.
L’histoire de la cathédrale est d’ailleurs étroitement liée à celle de cette dynastie brillante, lui servant de nécropole, mais aussi d’écrin pour les grandes mises en scène princières, comme les cérémonies de l’ordre des chevaliers du Croissant. René d’Anjou offrit à l’admiration des fidèles l’immense et sublime tapisserie de l’Apocalypse, exposée pendant des siècles chaque année à l’occasion de la procession et des fêtes du Grand Sacre.
Défiant le temps, offrant un repère stable et fier aux habitants, les flèches de Saint-Maurice sont leçon de patience et de foi, sollicitant toutes les formes d’art et de culture pour livrer un message de beauté et de bienveillance adressé à tous.