La dure montée
Une vie sacerdotale toute dévorée de zèle pour le salut des âmes. Mort à 33 ans, l’abbé Poppe a trouvé dans l’Eucharistie un trésor pour tous les hommes.
Une vie sacerdotale toute dévorée de zèle pour le salut des âmes. Mort à 33 ans, l’abbé Poppe a trouvé dans l’Eucharistie un trésor pour tous les hommes.
Le 10 juin 1924 s’éteignait l’abbé Édouard Poppe. Il avait à peine 33 ans et, des ses huit années de vie sacerdotale, il avait dû en passer la moitié cloué au lit par la maladie. Ce qu’il a pu réaliser en si peu de temps en tant que prêtre, pédagogue, animateur du mouvement eucharistique pour jeunes, conseiller et directeur de conscience pour tous ceux qui l’approchaient et requéraient ses avis, est à peine croyable. Ses écrits, et l’exemple surtout d’une vie sacerdotale exemplaire ont marqué toute une génération de prêtres. Tant sont vraies ses paroles qu’il prononça un jour : « Seuls les saints laissent sur terre des traces durables. »
La spiritualité qu’il proposait à ses « croisés » comme un idéal de perfection chrétienne, dont il vivait lui-même, il la résumait en ces trois maître mots : piété eucharistique, dépendance mariale, docilité à la hiérarchie.
Dans son apostolat extrêmement varié, par la plume, par la parole et par l’action la plus intensive, il a proclamé sa foi inconditionnelle dans la « primauté du spirituel ». L’application constante et conséquente de cette primauté de la grâce fut, en effet, dans la vie crucifiée de l’abbé Poppe, un « dure montée » C’est surtout ce trait de sa spiritualité que l’auteur a mis en évidence.