Description
Conférences données à Genève
par le
Cardinal Charles Journet
du 12 octobre 1974 au 8 février 1975
Expliquer et, en même temps, faire brûler le cœur, c’était à quoi parvenait le
Cardinal Charles Journet dans ses exposés théologiques.
L’ambition de l’exégèse est bien de servir la Parole de Dieu, de la faire goûter.
Pourtant, le plus souvent, expliquer et contempler, ces deux actes, ne se recouvrent pas. Ils font appel à des fonctions bien différentes de notre esprit. Le charisme de
Charles Journet était d’arriver à les fondre dans une savoureuse compénétration. Chez lui, la grammaire et la métaphysique ne semblaient plus faire nombre avec l’Écriture.
Le commentaire que nous éditons, le
Cardinal Journet l’a terminé exactement deux mois et demi avant sa mort. Nous avons donc dans ce texte ses
Ultima Verba. Ceux qui l’ont bien connu ne s’étonneront pas que ce soient encore des paroles de
théologien.
C’était au soir d’une longue vie toute consacrée à l’étude de la doctrine révélée.
«
C’est difficile d’avancer. Dans l’Évangile, dans Saint Paul, dans Saint Pierre, on n’avance jamais. On veut toujours revenir sur la chose précédente dont on n’avait pas deviné la profondeur. » Puis il ajoute, malicieux : «
On avance en profondeur. »
«
On avance en profondeur ». Ce qui ne voulait être qu’une boutade est peut-être ce qui définit le mieux la grâce de ce Maître exceptionnel : donner au disciple de progresser en plongeant l’âme dans les eaux de l’Écriture divine.
Extrait de la présentation