Description
Ce livre est à la fois sauvage et réfléchi. Sauvage parce qu’il exclut d’emblée les paix morbides, ces « sagesses de camomille » qui, sous couvert d’apprivoiser La mort, empoisonnent la vie. Il clame en premier lieu que nous ne sommes pas faits pour mourir.
Mais ce cri oblige à une méditation plus profonde. Nous devons mourir à notre désir de maîtrise. Chaque fois que notre vie rencontre un obstacle, nous sommes invités à nous déprendre de nous-mêmes. Ce consentement à la mort se nomme amour. Mourir à soi-même, c’est tuer ce qui, dans notre vie, est obsédé par la vie.
Ces « petites morts », lues à partir de la pensée de Simone Weil, indiquent un chemin de dépossession et de plénitude. À l’heure où nous serons dessaisis de tout, c’est notre propre vie qui nous sera redonnée. Nous étions à la lisière du paradis, et nous ne le savions pas ! Il faudra bien l’éternité pour prendre la mesure de cette étrange nouvelle.