Histoire du citoyen
Un ouvrage essentiel sur l’histoire de cet « individu », issu de la Révolution. Être imaginaire porteur d’illusion et toujours docile aux maîtres en place !
Un ouvrage essentiel sur l’histoire de cet « individu », issu de la Révolution. Être imaginaire porteur d’illusion et toujours docile aux maîtres en place !
Le citoyen, sujet de ce livre, est la créature de la Révolution française. Il est « l’être nouveau ». Les manuels de droit l’ignorent. Il est encore sous nos yeux. Il ne se reproduit pas lui-même. C’est l’éducation nationale qui le reproduit.
Il est armé depuis sa naissance. « Aux armes citoyens » est sa devise. Il combat pour les Droits de l’homme, prend la Bastille, renverse le trône, fait inlassablement la guerre aux rois, aux empereurs et aux dictateurs. Il fournit en victimes les grandes tueries des guerres contemporaines.
Il est républicain depuis l’instauration de la République en 1792, et ne peut pas ne pas l’être, s’identifiant à une république qui n’est pas un régime politique, mais un mythe, une idéologie des « valeurs ». Si la République disparaît, il travaille sans relâche à son retour et la fait revenir. C’est le cas par exemple en 1875 et en 1945. Si la République a des ennemis intérieurs vrais ou supposés, il les accable de sa vindicte. Il les tue. Il tue les prêtres réfractaires en septembre 1792, et les Communards en 1871.
Aujourd’hui sa vindicte est la même, mais sa mission a changé. Il ne fait plus la guerre aux nations étrangères. Il a été désarmé. Sa nouvelle mission consiste à promouvoir la « diversité ». Dans ce nouveau combat il mobilise avec lui la société toute entière. L’entreprise, la banque, les équipes sportives, les actions humanitaires, tout doit être citoyen. C’est encore un combat. Le citoyen ne doit jamais cesser de combattre. Il est dans la servitude et ne saurait l’accepter s’il ne votait pas, mais il vote et on le fait voter de plus en plus. Le scrutin l’aide à vivre en lui procurant l’illusion de la liberté.