Gabriel García Moreno
« Puissé-je être digne de verser mon sang pour la cause de l’Église et de la société ! »
La grande et noble figure du président de l’Équateur qui tomba sous le fer de l’assassin, victime de sa foi et de sa charité chrétienne.
« Puissé-je être digne de verser mon sang pour la cause de l’Église et de la société ! »
La grande et noble figure du président de l’Équateur qui tomba sous le fer de l’assassin, victime de sa foi et de sa charité chrétienne.
Le 6 août 1875, Gabriel García Moreno, président de l’Équateur, est assassiné à la sortie de la messe par quatre hommes armés de sabres et de pistolets. Quels aspects de la personnalité de ce chef d’État ont bien pu provoquer cette haine meurtrière ?
Fils d’un marchand espagnol, García Moreno naît le 24 décembre 1821 à Guayaquil, principal port de commerce de la toute jeune république de l’Équateur. L’Amérique latine est alors déchirée par ses contradictions. Si le peuple est catholique, l’élite est, quant à elle, gagnée par les idées libérales des philosophes du XVIIIe siècle.
Enfant d’une nature timide, le jeune Gabriel devient un homme d’une remarquable force de caractère. Docteur en droit, brillant avocat et redoutable polémiste, García Moreno est promis à une belle carrière. Fuyant un pays miné par les luttes intestines, il s’exile quelques années en Europe. Retrouvant à Paris la piété de son enfance, il revient dans sa patrie avec l’intime conviction que « l’Équateur ne trouvera la paix que si ses institutions démocratiques sont soumises à la souveraineté du Christ. »
Élu sénateur, puis président de la République une première fois en 1859, il doit faire face à la guerre civile. Il rétablit la paix puis un début de prospérité économique après trente années de ruine. Il est réélu par une quasi-unanimité des voix du Congrès en 1869. Il annonce alors la promulgation d’une nouvelle constitution faisant du catholicisme la religion officielle de l’État. Désormais les lois du pays devront être conformes à la doctrine sociale de l’Église. Il consacre officiellement son pays au Sacré-Coeur en 1873. En quelques années, le visage de l’Équateur sera radicalement transformé — en bien — au grand dam des ennemis de l’Église. Ces derniers n’ont de cesse de comploter sa chute politique. Craignant de le voir réélu une troisième fois, ils décident de porter un coup fatal contre celui qui incarne l’exemple vivant d’un chef d’État authentiquement chrétien.