Gloire des Grecs / Sylvain Gouguenheim
Ref. LHE5024

La gloire des Grecs

Sur certains apports culturels de Byzance à l’Europe romane
Auteur(s) :Sylvain Gouguenheim

Une vaste enquête sur l’histoire culturelle de l’Europe médiévale. Un travail qui nous conduit de Constantinople aux abbayes normandes en passant par la Sicile et l’Italie. Quelle est donc l’influence de la piste byzantine ?

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(Xe — début du XIIIe siècle)
Quel fut le rôle de l’empire byzantin dans l’essor culturel de l’Europe latine à l’époque de l’art roman ? C’est à Byzance, en effet, que fut recopiée la quasi-intégralité des oeuvres de l’Antiquité grecque. Et c’est dans la cité impériale que la culture antique continua pendant des siècles à servir de socle à l’enseignement scolaire.
Ce bagage byzantin fut transmis aux cours royales et aux abbayes de l’Europe à l’époque romane. On rencontre ainsi les influences artistiques byzantines à travers toute l’Europe des Xe-XIIe siècles, dans les vallées de la Meuse ou du Rhône, en Allemagne, jusque dans les royaumes scandinaves. De nombreux textes antiques furent alors traduits en latin puis commentés.
Les routes et les intermédiaires humains par lesquels cette transmission s’est effectuée montrent un couloir de circulation reliant la Sicile, l’Italie du Sud, la vallée du Rhône, la cour de Champagne, les abbayes d’Île-de-France et de Normandie, le monde rhénan...
C’est toute l’influence byzantine sur le monde latin, visible dans les fresques et les enluminures, dans la transmission d’ouvrages, d’abord religieux, puis savants que retrace dans cet essai magistral Sylvain Gouguenheim.
Sommaire
  1. Introduction
  2. Byzance et la Gèce antique
    1. Grecs ou byzantins ?
    2. Un savoir oublié : oubli, rejets et permanence de la culture grecque à Byzance
    3. Un savoir recopié la copie des textes antiques
    4. Un savoir prolongé
    5. Annexe I — La copie des œuvres antiques lors de la renaissance macédonienne
  3. Les facteurs favorables
    1. Christianisme et culture antique : de l’héritage discuté au patrimoine accepté
    2. Le monde latin avant l’an mil : le mirage grec
  4. Mesurer les influences
    1. Une lente réappropriation des savoirs profanes
    2. Les influences artistiques venues de Byzance
    3. Le cheminement des connaissances
    4. Annexe II — Enquête sur la présence au Mont Saint-Michel des traductions gréco-latines d’Aristote
  5. Conclusion
Informations techniques
Référence
LHE5024
Pagination
409
Dimensions
15,5 × 24
EAN
9782204103367
Poids (kg)
0.75
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LES OBJECTIFS DE L’ENQUÊTE ¬ En raison de I’ampleur du sujet et de sa complexité, j’ai mis l’accent sur certaines transmissions, sans prétendre à l’exhaustivité. Certains aspects ne sont qu’effleurés, ainsi le domaine des idées et des pratiques politiques ou le Droit. L’objectif est de mettre en évidence, au-delà des contenus, les lieux, pôles et relais, de la transmission de la culture hellénique et d’en établir les conditions, ce qui implique de discerner :¬ 1) Ce que Byzance avait conservé-retrouvé et produit, autrement dit le stock de ce qu’il était possible de transmettre 2) Ce qui, dans ce réservoir de possibles, fut réellement transmis, en identifiant les facteurs favorables et en distinguant entre ce que les Latins allèrent chercher sur place ou reçurent (textes et œuvres d’art). La place des traductions est importante mais s’y limiter donnerait une vision déformée de la réalité.¬ Il restera à mesurer cette influence, à en indiquer les limites, avant de proposer quelques suggestions concernant les réseaux, les itinéraires et les centres de réception et de diffusion.¬ Je me suis donc efforcé à partir des travaux des uns et des autres, spécialistes de Byzance comme de l’Europe latine, d’ébaucher une esquisse des contacts culturels à l’époque indiquée. J’ai tenu à fournir le maximum de détails utiles comme à respecter les diverses thèses, y compris dans leurs nuances, sans perdre le lecteur dans les méandres de dossiers trop érudits — ni sans trop escamoter combien les enquêtes de spécialistes fournissent matière à réflexion. Il est donc entendu que ce livre est destiné à un public amateur d’Histoire. Les spécialistes n’y trouveront rien qu’ils ne connaissent déjà — hormis peut-être quelques rapprochements et hypothèses suggérés dans Ie dernier chapitre.¬
Sylvain Gouguenheim.