Une journée d’Ivan Dénissovitch
Archétype du paysan russe, Choukhov, homme humble et débrouillard en qui le bien fait encore son oeuvre, a su se libérer intérieurement et vaincre la dépersonnalisation imposée par ses maîtres.
Archétype du paysan russe, Choukhov, homme humble et débrouillard en qui le bien fait encore son oeuvre, a su se libérer intérieurement et vaincre la dépersonnalisation imposée par ses maîtres.
Prisonnier depuis huit ans dans un camp de travaux forcés en Asie centrale sous le régime stalinien, Ivan Denissovitch Choukhov, petit homme bon et débrouillard, est un zek, un détenu dans le langage administratif soviétique. Harcelé par ses bourreaux, le froid et la faim, il s’adapte pour survivre avec dignité dans un univers inhumain. Avec Une journée d’Ivan Denissovitch, Alexandre Soljenitsyne nous plonge dans le quotidien d’une victime parmi d’autres du système concentrationnaire soviétique. Au fil de cette journée, c’est toute l’horreur de ce monde « hors la vie » qui nous saute au visage, mais c’est aussi et surtout la résistance d’un homme face à la terrible entreprise de dépersonnalisation du Goulag. En 1962, avec ce texte inoubliable écrit en deux mois dans une langue vive, truculente et lyrique qui recrée l’argot des camps, Soljenitsyne et le monde du Goulag entraient en littérature... Viendront ensuite Le Pavillon des cancéreux, l’Archipel du Goulag, Roue rouge... mais c’est bien Choukhov qui restera pour toujours dans le coeur des lecteurs.