Description
« La liberté d’exprimer sa pensée, même quand elle est contraire à l’opinion
du plus grand nombre ou de tous, même quand elle froisse
les sentiments de quelques-uns ou de beaucoup,
même quand elle est généralement tenue pour absurde ou criminelle,
tourne toujours l’avantage de la vérité objective. »
On présente aujourd’hui l’abolition de la peine de mort comme un progrès majeur de civilisation. En est-il vraiment ainsi ? S’inscrivant en faux contre la vulgate ambiante, Jean-Louis Harouel propose une autre lecture, iconoclaste et originale.
Il montre que, contrairement aux apparences — et a ce que bien des gens croient sincèrement —, la phobie de la peine de mort qui caractérise aujourd’hui l’Europe occidentale ne procédé pas du Tu ne tueras pas de la Bible, mais est un des effets d’une religion séculière ayant pris le relais du communisme comme projet universel de salut terrestre : ce que l’auteur appelle « la religion des droits de l’homme ». Or celle-ci est la continuatrice de vieilles hérésies oubliées qui manifestaient une grande désinvolture à l’égard de la vie des innocents, tout en professant un amour préférentiel envers les criminels, considérés comme d innocentes victimes.
Là se trouve la source de l’humanitarisme anti-pénal qui a fait triompher l’abolition de la peine de mort, laquelle, même très peu appliquée, constituait la clé de voûte d’un système pénal fondé sur l’idée de responsabilité. Au lieu de quoi, la suppression de la peine capitale a frayé la voie à une perversion de la justice — l’imposture de la perpétuité de vingt ans ! — au profit des criminels et au détriment de la sécurité des innocents.En savoir plus
On saura gré à Jean-Louis Harouel de ses Libres réflexions, constituant une remarquable approche historique, culturelle et pénale sur le sujet.¬¬
Toutefois nous croyons utile de faire part à nos lecteurs de la position actuelle du magistère de l’Église catholique :
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« Pendant longtemps, le recours à la peine de mort de la part de
l’autorité légitime, après un procès régulier, fut considéré comme une
réponse adaptée à la gravité de certains délits, et un moyen
acceptable, bien qu’extrême, pour la sauvegarde du bien commun.
Aujourd’hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd
pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves. En
outre, s’est répandue une nouvelle compréhension du sens de
sanctions pénales de la part de l’État. On a également mis au point des
systèmes de détention plus efficaces pour garantir la sécurité à
laquelle les citoyens ont droit, et qui n’enlèvent pas définitivement au
coupable la possibilité de se repentir.
C’est pourquoi l’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que
« la peine de mort est inadmissible car elle attente à l’inviolabilité
et à la dignité de la personne » et elle s’engage de façon
déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde. »