Une image de Marie-Madeleine, conforme à la lettre de l’Évangile, modèle de la parfaite pénitente, convertie à la parole du Christ.
L’« apôtre des apôtres », à qui son Seigneur vient annoncer la Résurrection, demeure pour tous les chrétiens la professionnelle de l’amour qui a choisi la meilleure part.
Au moment où elle va rencontrer Jésus, Marie-Madeleine est dans tout l’éclat de sa jeunesse, dans toute la gloire de sa beauté. Elle vit sans frein, à bride abattue, elle est libre. Elle est hors-la-loi et s’en trouve fort bien. Autour d’elle, toute une société la condamne, et en premier lieu les gardiens de la loi, Scribes et Pharisiens, auxquels elle fait horreur. Elle s’en moque. Elle récuse le jugement des juges.
Libre, est-elle heureuse ? Il y a toujours un moment de bonheur, quand on secoue le joug et qu’on le brise. Pour elle, le moment a peut-être duré longtemps. Les peintres, esclaves de leur œil, l’ont toujours représentée avec une opulente chevelure blonde, un long manteau de pourpre comme une impératrice. Elle est l’Impératrice des désires.
Heureuse, Marie-Madeleine l’était sans doute moins qu’elle ne voulait le paraître. Sinon, comment aurait-elle eu le courage, ou même l’idée, d’aller à la rencontre de Jésus, cherchant auprès de lui ce que nul homme ne lui avait jamais donné ?
Le père Bruckberger nous raconte de sa manière incomparable l’histoire de Marie-Madeleine dont il nous donne, comme dans Marie, mère de Jésus-Christ, une image originale et neuve : celle de la femme orgueilleuse dont le destin bascule, qui se soumet d’un coup et devient l’une des plus proches de Jésus.
