Description
En dépit de la forme satirique de l’Enquête
finale où Henri Charlier prend le déguisement d’un ancien élève de l’École du Louvre, « officier de l’instruction publique », cet ouvrage se penche sur les problèmes les plus profonds de l’art, qu’Henri Charlier ne se contente pas de traiter en passant. Il y a joint en finale un chapitre de morale à l’adresse de ceux qu’il appelle les « gobes-mouches » de l’art : c’est cette enquête, qui prend le ton de L’Alcibiade de Platon auquel Henri Charlier emprunte le portrait du critique d’art moderne, un homo loquax
qui parle de ce qu’il ignore.
Tous les chapitres qui précèdent l’enquête ne sont qu’un résumé des grandes thèses esthétiques de L’art et la pensée,
avec de temps à autres quelques nuances qui invitent le lecteur à faire une synthèse des deux : la connaissance de l’esthétique d’Henri Charlier y gagne beaucoup.
Il arrive parfois que les écrits circonstanciels traversent le temps et qu’ils perdurent par leur hauteur de vue.
C’est le cas de ce pamphlet qu’
Henri Charlier écrivit à l’occasion d’une misérable controverse, aujourd’hui oubliée, mais qui a la résonance d’un cri d’alarme jeté à la face des générations futures, et que ne cessent d’amplifier les temps dramatiques où l’art, avec l’humanité tout entière, s’enfonce.
Il bouscule, non sans humour, les nouveaux tabous, d’autant plus ancrés dans l’homme qu’ils le sont, cette fois-ci, dans sa bêtise.
A.G.