Description
Conférences donnés par
le Cardinal Charles Journet
à Argentan, Jouques et Fribourg
en 1974
La retraite que nous éditons, le
Cardinal Journet l’a donnée aux Bénédictines d’Argentan, dans l’Orne. Elle commence par une méditation de plus de quatre vingt pages sur les textes fondateurs du mystère eucharistique ; plus particulièrement sur le chapitre VI de Saint Jean. Il s’arrêtera aussi sur les apparitions de Jésus ressuscité à ses disciples parce qu’elles suggèrent, à ses yeux, ce que devrait opérer dans nos vies la présence corporelle du Verbe, laissée à l’Église par ce sacrement.
Mais ce qui apparaît ici comme le plus typique de la pensée du
Cardinal Journet — ce qui n’appartient qu’à lui — c’est la manière d’utiliser les services de la philosophie thomiste pour introduire l’intelligence dans les profondeurs de la Parole de Dieu. Chez lui, l’usage de la raison ne va pas seulement à nourrir l’intelligence de la foi, mais encore à éveiller les tendresses du cœur. Pour expliquer, par exemple, que la messe est un véritable sacrifice, une vraie immolation, Saint Thomas fait état de la double consécration dont la première a son terme au corps livré et la seconde au sang versé. cette argumentation théologique se prolonge, chez le
Cardinal Journet, en une poignante méditation : Le Christ en gloire, dit-il, vient nous toucher à travers le moment de la consécration, mais Il reste sous les apparences
séparées du pain et du vin. C’est lui en gloire que nous recevons à la communion. Mais il est marqué par la séparation du pain et du vin — c’est-à-dire par la Croix. —
(extrait de la présentation)