Description
Volume II des Œuvres romanesques de Fédor Dostoïevski. Traduction du russe, avant-propos et notes d’André Markowicz.
25 décembre 1850, fers aux pieds, F. Dostoïevski part pour la Sibérie. Il y restera jusqu’au début de l’année 1854 : ...Je n’ai pas perdu mon temps. J’ai appris à bien connaître, sinon la Russie, du moins le peuple russe, comme peut-être peu le connaissent. A la suite des ces années de bagne, durant quatre ans, il mène la rude existence de soldat et ce n’est qu’en 1859 qu’il reprendra sa prodigieuse activité littéraire.
CE VOLUME CONTIENT LES 8 OUVRAGES DE LA PÉRIODE 1859-1864 :
• Le Rêve de l’oncle
* F. Dostoïevski est encore soldat lorsqu’il écrit Le Rêve de l’oncle, qui initialement semble ne faire qu’un avec Le Bourg de Stépantchikovo et sa population. Récit comique, réellement gogolien, où aucun de personnages n’est épargné – tous sont, à la limite du grotesque, terrifiants, monstrueux.
• Le Bourg de Stépantchikovo et sa population
* […] J’ai mis en lui mes meilleurs espoirs, et, surtout l’établissement définitif de mon renom littéraire. Pourtant les réserves avec lesquelles F. Dostoïevski en parle montrent sa fragilité : Je vois très bien les défauts de mon roman... Après dix ans de silence, les rares échos dans la presse semblent signer la faillite de son auteur.
• Humiliés et offensés
* Premier grand roman postsibérien, Humiliés et offensés tente pour la première fois d’utiliser la forme du roman social français et anglais, fondée sur une aventure criminelle. Salué par la critique comme une grande réussite, c’est un des romans contemporains les plus marquants, qui bénéficie d’une large audience grâce à son côté autobiographique. Démonstration de la faiblesse de l’humanisme sentimental, on trouve dans Humiliés et offensés les premières ébauches qui annoncent L’Idiot et Crime et Châtiment.
• Les Carnets de la Maison morte
* Cent ans exactement avant Une journée d’Ivan Denissovitch de Soljenitsyne Les Carnets de la Maison morte ouvre la voie de toute la littérature des camps. Accueilli par des acclamations enthousiastes Les Carnets de la Maison morte est un livre unique. A travers une expérience personnelle, l’analyse du système concentrationnaire devient un extraordinaire portrait de la Russie. […] il est sincère, naturel et chrétien. C’est un bon livre, un livre qui apprend à vivre. (Tolstoï).
• Une sale histoire
* Publié en 1861, la nouvelle Une sale histoire est une plongée, tragique, dans l’humiliation et la honte qui avec le ridicule engendrent la haine, cette haine qui bouillonne sourdement dans la peuple de la Russie entière. Dostoïevski en montre tout le mécanisme et laisse prévoir l’issue qui ne pourra qu’être sanglante et monstrueuse.
• Notes d’hiver sur impressions d’été
* Journal du premier voyage de Dostoïevski en Europe où, pour la première fois, il exprime ouvertement ses idées sur les rapports entre l’Occident et la Russie. Notes d’hiver sur impressions d’été s’en prend au pouvoir de la bourgeoisie en Europe, à cette soif d’enrichissement qui s’édifie sur la misère du sous-prolétariat.
• Les Carnets du sous-sol
* Parut en 1864, le projet des Les Carnets du sous-sol remonte à la fin de l’année 1862. Conçu comme une grande fresque destinée à être publiée en plusieurs épisodes. J’ai voulu présenter au public, avec un peu plus de force que de coutume, un de ces caractères qui appartiennent à un passé récent. Cet homme est le représentant d’une génération en survie.
• Le Crocodile
* Récit véridique sur la façon dont un monsieur, d’âge et d’aspect certains, fut avalé vivant par le crocodile du Passage, tout entier, de la tête aux pieds, et ce qui s’en suivit.
Allant bien au-delà de la polémique contre les idées libérales,
Le Crocodile paraît aujourd’hui aussi profond qu’étonnamment réaliste.
