Le destin tragique d’une dynastie exceptionnellement brillante.
1918, la famille impériale subit les cruautés des nouveaux maîtres de la Russie et disparait au fin fond de l’Oural. Cent après le pays semble renouer un fil
interrompu par une longue parenthèse douloureuse de près de quatre-vingts ans.
Juin 1918. « L’ange approche », écrit dans son journal intime Alexandra, dernière impératrice de Russie. Cet ange, un envoyé de Lénine, est un exterminateur dont l’épée s’abat un mois plus tard sur la tsarine, son époux Nicolas II, leurs quatre filles et l’unique héritier du trône, le tsarévitch Alexis. Quinze mois après l’abdication du tsar, en mars 1917, c’en est fini de la dynastie Romanov.
Une semaine après la mise à mort, les armées blanches ne trouvent à Ekaterinbourg que cendre et destruction. Quant au lieu présumé de l’inhumation, une mine en forèt, on n’y découvre aucun corps. Démembrés, dispersés, brûlés et enterrés, les restes des derniers Romanov demeureront introuvables jusqu’à la chute de l’URSS, donnant cours aux plus folles rumeurs.
Qui a commandité le meurtre des Romanov et comment ont-ils été assassinés ? Luc Mary revient sur cette énigme résolue avec la découverte et l’identification de plusieurs corps en 1991 et 2007. C’est aussi la chronique d’un régicide annoncé : celui d’un tsar faible et influençable, dont la Révolution aura fait un martyr, puis un saint dont nul n’imaginait que les reliques seraient un jour vénérées...