Description
On trouvera peut-être dans ce livre tel élément biographique qu’on ignorait. Mais là n’est pas l’essentiel de ce que nous offre cette Petite vie de Maximilien Kolbe. Il y a ici un ton, quelque chose d’entraînant, de léger, qui tranche avec le cliché — au sens premier —, sérieux et, avouons-le, un peu « plombant », du prêtre martyr, mort à Auschwitz dans le bunker de la faim. Suivre la voix d’Alexia Vidot, c’est s’acheminer, certes, vers la fin tragique, héroïque, bref : impressionnante du Père Kolbe, mais sans que l’itinéraire soit pour autant réduit à son terme. Alexia Vidot donne au chemin d’exister pour lui-même. La mort du Père Kolbe apparaît alors un peu autrement. Comment ? Comme le coup de maître d’un grand joueur.
Martin Steffens
(extrait de la préface)
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Né en Pologne à la fin du XIXe siècle, Raymond Kolbe, futur père Maximilien-Marie, est marqué à jamais par une apparition de la Vierge durant son enfance. Devenu prêtre franciscain, il fonde une chevalerie spirituelle prônant le don total de soi à Marie, puis un journal destiné à en diffuser l’esprit. En 1927, il bâtit un couvent près de Varsovie, où vivront près de huit cents religieux, et qui abritera une maison d’édition et une station de radio, toutes deux vouées à promouvoir la vénération de la Vierge. En 1939, le couvent cache des réfugiés polonais et des juifs. Le 17 février 1941, le père Kolbe est arrêté par la Gestapo et transféré à Auschwitz où il se sacrifie en se portant volontaire pour remplacer un homme condamné par les nazis à mourir de faim.¬
Cette fin tragique et héroïque avait jusqu’ici masqué la trajectoire hors du commun de ce patron de presse avant l’heure, qui n’hésita pas à aller jusqu’au Japon pour convertir les âmes. Dans cette biographie richement documentée, Philippe Maxence rend un vibrant hommage à ce prêtre qui fut canonisé comme martyr par Jean-Paul Il.