Description
« Je fléchis les genoux en présence du Père de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom » dit saint Paul dans la lettre aux Éphésiens (3, 14-15). Ce geste physique d’adoration, est le sujet de ce très dense ouvrage du Père Paul Cocard, qui n’hésite jamais à se placer sur le registre d’une prédication radicale, préconisant même, en l’espèce, la prosternation face contre terre.
Le P. Cocard souligne que cette adoration de l’âme et du corps est pour l’homme la « reconnaissance de sa dépendance métaphysique, ontologique, radicale à l’égard de Dieu comme Créateur ». Du point de vue de la prière, elle est l’essence de ce que les spirituels français du XVIIe siècle qualifiaient de religion — le propre de la vertu de religion est de rendre à Dieu le culte d’honneur et de révérence qui lui est dû —, laquelle atteint sa perfection dans la religion de Jésus-Christ, parfait adorateur du Père : « L’adoration et ses gestes sont la porte d’entrée dans la prière et à la base de la relation à Dieu, écrit le P. Cocard. Ils sont plus fondamentaux que la louange, l’action de grâces et la contemplation. Ils sont l’humus de toute prière ».
Ainsi, si le P. Cocard prend la peine d’enseigner l’adoration de manière très pratique, ses dispositions et ses gestes, c’est à la manière d’un maître d’oraison. Il affirme qu’il ne peut y avoir de renouveau de l’Église catholique sans un retour, avant tout personnel et privé à l’adoration de Dieu à travers le Christ, et aux gestes adéquats à son égard !
(extraits de la Préface de l’abbé Claude Barthe)