Le Régent
Pour retrouver le Régent tel qu’il fut, — sans doute l’un des personnages les plus romanesques de notre histoire — il fallait tout le talent et l’érudition de Jean-Christian Petitfils.
Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français : le défi qu’eut à relever en 1715 Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable.
Si on le voit encore volontiers sous les traits d’un libertin ordonnateur des plaisirs d’une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution, ce cliché reste bien léger. Le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l’intelligence lumineuse, et aussi un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu’un politique d’une habileté extrême. Cet Orléans, assurément digne de figurer dans la galerie des grands Capétiens, sut à merveille innover et restaurer, panser les plaies et faire fructifier les réussites du règne de Louis XIV. Jamais auparavant historien ne l’avait démontré avec autant de science et de virtuosité.
Jamais auparavant historien ne l’avait démontré avec autant de science et de virtuosité.