Rouen
Telle une immense « falaise médiévale », elle s’élève, somptueuse, chargée d’histoire. À juste titre donc, parmi les monuments de Rouen, elle occupe une place privilégiée.
Telle une immense « falaise médiévale », elle s’élève, somptueuse, chargée d’histoire. À juste titre donc, parmi les monuments de Rouen, elle occupe une place privilégiée.
Sa haute flèche en fonte est un signal majeur dans le paysage urbain. La cathédrale de Rouen, primatiale de Normandie, est le témoin vivant des heures glorieuses et parfois douloureuses d’une cité et d’une région dont elle est le symbole le plus évident.
Le christianisme des origines (saint Victrice, saint Ouen, saint Romain) s’y est déployé avec ardeur et les premiers ducs de Normandie en ont très tôt fait la renommée. Au long du Moyen Âge troublé — marqué par les raids vikings, le règne de Richard Cœur de Lion, la guerre de Cent ans, le bûcher de Jeanne d’Arc — la cathédrale est devenue un enjeu essentiel, porteur d’identité et de mémoire. L’usure du temps, l’incendie de 1822, les bombardements de 1944, la tempête de 1999 mobilisèrent sans relâche les Rouennais qui réussirent à conserver et embellir cette merveille de l’âge gothique.
Élégance des formes, espaces aérés, effets de clair-obscur participent à la belle homogénéité de Notre-Dame de Rouen. Connue pour la tour de Beurre et la tour Saint-Romain, la chapelle de la Vierge et l’ensemble unique qu’elle forme avec le palais archiépiscopal, la cathédrale est source renouvelée d’admiration et d’inspiration pour les écrivains et artistes : Turner, Hugo, Ruskin, Flaubert, Proust — au premier rang desquels Monet dont la fameuse série de tableaux en a sublimé les infinies variations de lumière.