Description
— SAINT JEAN DE LA CROIX —
Retraite prêchée à Ecogia (Versoix)
du 26 au 29 août 1954 par
M. L’Abbé Journet
Ce que je désirerais, c’est que vous gardiez présente à l’esprit cette grande figure. Elle est comme une immense lumière, avec quelque chose d’absolument inexorable quand il s’agit des droits de Dieu et de tout ce qui entrave notre marche vers Lui, mais en même temps une telle tendresse pour le moindre mouvement bon qui commence dans une âme. Si vous vous rappelez les textes que nous avons lus pendant ces deux derniers jours, c’est impossible que ce qu’il y a de meilleur en vous ne se complaise pas dans cette grandeur, et il vaut mieux comprendre un tout petit peu de ces grandes choses que de se trouver à l’aise avec celles qui sont sur notre propre plan. Et s’il est dans saint Jean de la Croix des choses qui concernent sa propre vocation, qui se s’appliqueront pas à nous telles quelles mais seront à transposer, il pourra néanmoins nous aider intensément. (Cardinal Journet)
— SAINTE THÉRÈSE D’AVILA —
Retraite prêchée au Carmel d’Ars par
Le Cardinal Journet
Cette notion simple qui fera tout comprendre du château intérieur, c’est la présence, dès le départ et tout au long du trajet, d’un acte de volonté. Vous voulez entrer dans le château, essayer de comprendre le château intérieur, c’est-à-dire suivre l’itinéraire que va tracer sainte Thérèse, eh bien ! il faudra au tout départ, il faudra quelque chose d’essentiel : un acte de volonté. Oh ! oui, mais attention ! un acte de volonté pas seulement fait en disant : - Je veux aller à tel endroit ou tel autre, et j’irai à tel endroit ou à tel autre. Un acte de volonté de suivre la route de Dieu. Cet acte de volonté, même initialement, ne peut être fait que par une entrée dans l’âme de Dieu qui lui fait dire "oui"… (Cardinal Journet)
— SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX —
Le Reposoir - octobre 1973
Cardinal Journet
La petite sainte Thérèse est une grande sainte ; les saints sont toujours grands. Ce mot « petit » revient indéfiniment dans ses écrits : « cette petite fleur... », mais en réalité, elle faisait de ces petites choses de grandes choses. C’est elle qui a posé le dilemme. La vie n’est faite — surtout, disait-elle, dans un carmel — n’est faite que de petites choses, qui reviennent avec le tour que fait la terre autour du soleil. Depuis le lever jusqu’au coucher, c’est le travail sous le regard de Dieu : de toutes petites choses. […] Il y a comme une sorte de nécessité de l’amour pour pacifier supérieurement et changer en bénédiction toutes les oppositions. Alors elle résolvait le problème : « C’est vrai, la vie est faite de toutes petites choses, et Dieu n’aime que les grandes choses ; mais si tu fais les toutes petites choses avec amour, elles deviennent de très grandes choses ». C’est tout résolu, très simplement, dans les profondeurs. (Cardinal Journet)