La Veilleuse des Solovki
Format poche
« Écrasée et réduite en poussière sous la meule du régime, on avait cru que la veilleuse, l’âme de la Russie, s’était éteinte. Le Seigneur m’a permis de voir un autre aspect des choses... »
Format poche
« Écrasée et réduite en poussière sous la meule du régime, on avait cru que la veilleuse, l’âme de la Russie, s’était éteinte. Le Seigneur m’a permis de voir un autre aspect des choses... »
La Veilleuse des Solovki décrit la naissance du premier camp de concentration soviétique. Installé dans le monastère des îles Solovki, dans la mer Blanche, il allait devenir le symbole de la répression bolchevique. Le témoignage de Chiriaev est édifiant : les premiers balbutiements ont cédé la place, à partir de 1925, à un système d'extermination par le travail. L'auteur raconte le quotidien harassant mais aussi l'effervescence intellectuelle, spirituelle, scientifique et artistique tolérée dans le camp à ses débuts. Dans ce récit déchirant, il donne le premier rôle à l'homme qui, même dans les pires moments, peut garder son humanité.
« Un livre bouleversant, car il montre comment des hommes, dans des conditions horribles ont su dominer leurs bourreaux par leur intelligence et leur amour des autres. Un belle leçon d'humanisme à méditer. »
Première partie
Dans l’entrelacs des siècles
Chapitre 1 : Les saints pirates des rivières
Chapitre 2 : Le premier sang versé
Chapitre 3 : Les Solovki en 1923
Chapitre 4 : Des coupables innocents
Deuxième partie
Le buisson ardent
Chapitre 5 : Nous aussi nous sommes des hommes
Chapitre 6 : Le dernier des Mohicans
Chapitre 7 : Fulgurances venant d'Occident
Chapitre 8 : Le Fatras
Chapitre 9 : Les Nôtres
Chapitre 10 : Sous la protection du diable
Chapitre 11 : Eiders et ragondins
Chapitre 12 : Les Nouvelles Solovki et Les Îles Solovki
Chapitre 13 : Comment cela a commencé
Troisième partie
Chronique du règne du Tsar Piotr
Chapitre 14 : Frolka Gouniavi Le Miteux
Chapitre 15 : Le pain du bon Dieu à la sueur de notre front
Chapitre 16 : Le tsar Piotr Alexeïevich
Chapitre 17 : Cent roubles pour une aiguille à coudre
Chapitre 18 : Tout est entre les mains de Dieu
Chapitre 19 : Ils sont morts comme ils ont vécu
Quatrième partie
Les justes de ce temps-là
Chapitre 20 : Prélude
Chapitre 21 : L'arrivée du Père Nicodème
Chapitre 22 : Le Pope Consolateur
Chapitre 23 : Vassiliok la bonne âme
Chapitre 24 : Dame d'honneur de trois altesses impériales
Chapitre 25 : Il a donné sa vie pour ses amis
Chapitre 26 : Le Christ paysan
Chapitre 27 : Ce que narrent les pierres
Cinquième partie
Sur le chemin menant à Kitèje
Chapitre 28 : Le plus terrifiant
Chapitre 29 : Le vieil ascète est mort
Chapitre 30 : La flamme de la Veilleuse couve encore
Chapitre 31 : Tombé sur le Kerjenets
Chapitre 32 : Les cloches du Kitèje
Chapitre 33 : L'Ange du Septième sceau
Postface
Boris Nikolaïevitch Chiriaev est né en 1889 à Moscou dans une famille aisée. Après avoir poursuivi des études de lettres à Moscou et en Allemagne, il s’inscrit à l’Académie militaire. Arrêté et condamné à mort en 1918 pour avoir tenté de quitter la Russie, il réussit à s’évader. Condamné une nouvelle fois à la peine capitale, il sera finalement déporté aux Solovki en 1923 où il restera pendant sept ans. Envoyé ensuite en relégation a Tachkent, puis à Stavropol, il quitte l’URSS en 1944 pour l’Allemagne, puis l’Italie où il meurt en 1959.
Ce qui séduit le lecteur dans l’art de Chiriaev, ce n’est pas seulement l’intérêt du sujet, mais l’orientation spirituelle : dans la lecture orthodoxe contemporaine, Chiriaev voisine avec les œuvres des pères de l’Église et les vies des saints. L’auteur a dédié son récit au grand artiste religieux russe M. V. Nesterov, qui avait dit à Chiriaev, avant son départ pour le camp : « Ne craignez pas les Solovki. Là-bas, on est proche du Christ. »