Description
Ce livre embrasse tout les aspects du phénomène Soljénistyne : la naissance d’un athlète de la dissidence, le labeur d’un écrivain comparable à Balzac, l’érection de deux « cathédrales » d’écriture, L’archipel du Goulag sur la fabrique d’inhumain en utopie, et La Roue rouge sur le déraillement de l’histoire russe, enfin, le poète-philosophe des « Miettes en proses », de La Maison de Matriona, des dialogues stoïciens du Premier Cercle.
Alexandre Soljénitsyne lut attentivement la première version de ce livre en russe (publiée à 800 000 exemplaires à Moscou, en pleine perestroïka) et il porta ce jugement : « Une vision littéraire pleine d’acuité, une intuition morale très fine, et des conclusions générales qui visent juste. » (Esquisses d’exil)
Le nouvel ouvrage tient compte de plusieurs remarques envoyées par Soljénitsyne à l’auteur. L’ancien volume est totalement refondu et largement augmenté. Georges Nivat y conduit la réflexion littéraire et morale jusqu’au terme de la longue vie d’écrivain-lutteur d’Alexandre Soljénitsyne.
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Figure emblématique de la dissidence au régime soviétique, Prix Nobel de littérature, un des plus grands écrivains du XXe siècle, Alexandre Soljénitsyne (1918-2008), publie en 1962 Une journée d’Ivan Denissovitch qui le fait connaître comme écrivain. Son livre L’Archipel du Goulag, publié en Occident, vaste fresque sociale qui dénonce la dictature et le mensonge officiel, a eu un énorme retentissement. Expulsé et déchu de sa nationalité en 1974, ll passe quelques mois en Suisse, puis part aux Etats-Unis et s’installe avec sa femme et leurs trois fils dans le Vermont. Critique du matérialisme occidental, il passe 20 ans en exil, y travaille à sa vaste épopée La roue rouge et peut rentrer en Russie sous Gorbatchev. Il comprend vite que rien n’a vraiment changé et que le pouvoir est toujours aussi verrouillé. Il est décoré par Poutine en 2007 et meurt en 2008.