RĂ©sistance au Meilleur des Mondes
Dénoncer l’utopie c’est s’attaquer à l’écœurante mollesse des bons sentiments qui fabriquent des bourreaux à la chaîne… des bourreaux pleins d’idéalisme et d’humanité !
Dénoncer l’utopie c’est s’attaquer à l’écœurante mollesse des bons sentiments qui fabriquent des bourreaux à la chaîne… des bourreaux pleins d’idéalisme et d’humanité !
En 1932, l’écrivain britannique Aldous Huxley publie Le meilleur des mondes. Il y décrit un État mondial administrant une société eugéniste idéale, sans violence, entièrement reconfigurée par la science, la technique et des moeurs nouvelles : la famille n’existe plus, la maternité est taboue, les enfants sont créés en laboratoire, développés par ectogénèse dans des flacons et conditionnés dès le plus jeune âge ; la sexualité n’est plus procréative, mais uniquement tournée vers le plaisir ; les sentiments amoureux et la fidélité n’ont plus cours. Nous voici plongés dans la société utopique par excellence.
Près d’un siècle plus tard, ce qui relevait de la science-fiction est devenu réalité. N’assiste-t-on pas, en effet, à une révolution insidieuse de la culture et des moeurs, notamment familiales ? Fruit d’un progressisme scientifique à outrance, cette révolution, promue par des institutions internationales, défendue bec et ongles par toutes sortes d’idéologies de « déconstruction » et de puissances d’argent aveugles, cette révolution porte en germe l’homme nouveau imaginé par Huxley.
Résister au « meilleur des mondes » est un combat d’actualité. D’une certaine manière, le vaste mouvement populaire qui s’est levé contre la loi Taubira, la PMA et la GPA, dans le sillage de la Manif pour tous, constitue un acte fondateur de résistance à l’avènement d’une nouvelle utopie totalitaire.